samedi 28 mai 2011

gaz de houille

Exploitation du Gaz de houille dans l’ancien bassin houiller et risques associés



Ø Qu’est-ce que le gaz de houille ?

Le gaz de houille, également appelé gaz de charbon ou grisou, est un composé de méthane emprisonné dans les veines de charbon.

Le procédé d’extraction implique de mettre en dépression la veine de charbon et soutirer de l’eau contenue dans la veine jusqu’à atteindre la pression de désorption (séparation du gaz de la roche). D’énormes quantités d’eau doivent être extraites pour arriver à ce résultat.



Ø Quel est l’impact sanitaire et environnemental de son exploitation ?

Il semble que le plus gros risque environnemental lié à l’exploitation du gaz de houille soit la gestion des énormes quantités d’eaux polluées extraites des veines de charbon. Elles ne peuvent pas être réinjectées dans les veines de charbon et doivent être évacuées par camions vers une usine de retraitement car elles sont chargées de sels et d’hydrocarbures.

Les expériences locales et étrangères montrent que les changements de pression souterraine peuvent conduire à d’importantes fuites de méthane dans l’environnement. Les conséquences sont : participation à l’effet de serre (25 fois plus que le CO2), empoisonnement du sol, destruction de la végétation, accumulation dans des cuvettes avec danger pour la santé humaine.

En outre, le pompage de l’eau contenue dans les anciennes galeries minières peut nuire fortement à la stabilité du sol et du sous-sol. Ce problème est revêt une importance particulière dans l’ancien bassin houiller cévenol où l’on sait que le sous-sol est parcouru de nombreuses galeries.


Ø Est-ce une source d’énergie réellement intéressante ?

Globalement, le rendement du gaz de charbon est très mauvais et se situe très en dessous de celui du pétrole et du gaz naturel, compte tenu de dépenses importantes d’énergie pour l’extraire et du coût d’acheminement et de retraitement de l’eau polluée. L’argument selon lequel il pourrait contribuer à l’indépendance énergétique de la France est donc très discutable, d’autant plus que cette ressource est limitée, comme tous les hydrocarbures fossiles.

A l’instar de tous les autres hydrocarbures non-conventionnels (sables bitumineux, gaz de schiste, huile de schiste, pétrole offshore…), le gaz de charbon est un leurre.

En effet, les moyens financiers et humains déployés pour sa prospection et son exploitation retardent et empêchent le développement des alternatives énergétiques (mise en place de programmes de descente énergétique et développement des énergies renouvelables).



Ø La fracturation hydraulique peut-elle être employée ?

Bien que ce ne soit pas la méthode classique d’extraction, pour stimuler une veine de charbon et augmenter le rendement d’un gisement, la fracturation hydraulique est parfois employée. C’est la cas notamment en Australie. Cette technique très polluante consiste à injecter des dizaines de milliers de m3 d’eau sous pression avec des centaines de produits chimiques pour fracturer la roche. En France, des permis de prospection ont été octroyés à des compagnies australiennes (EGL, EPL). L’inquiétude est donc légitime.

Ø Y a-t-il des projets dans le permis de la plaine d'alès ?


Les citoyens et élus n’ont pas été informés de l’existence de ce permis, ce qui est scandaleux, compte tenu des enjeux pour la santé et l’environnement. Il n’y a jamais eu d’enquête publique.

Avec la raréfaction inéluctable des combustibles fossiles et la fin du pétrole bon marché (Annexe III), ce type de projets pourraient être rentables dans quelques années. Il est donc nécessaire de rester vigilants pour faire valoir nos droits de citoyens et de riverains à l’information et à la décision sur notre avenir énergétique.

source
Site internet : http://www.stopgazdeschiste42.org/
Contact : contactstopgazdeschiste42@alternatives42.net