nationale, à propos des projets d'exploration de gaz et de pétrole de schiste,
qu'il fallait "tout remettre à plat" et "annuler les autorisations déjà
données", sans toutefois fermer la porte à toute possibilité d'exploitation.
"Les autorisations qui ont été données l'ont été dans des conditions qui ne
sont pas satisfaisantes. Il n'y a pas eu assez de concertation (...) pas assez
d'information, j'en prends en tant que chef du gouvernement ma part de
responsabilité", a déclaré le Premier ministre, répondant à une question du
chef de file des députés UMP, Christian Jacob.
"Je considère qu'aujourd'hui, pour qu'il n'y ait aucun doute dans le débat
entre les Français et le gouvernement sur le sujet, il faut tout remettre à
plat, et donc il faut annuler les autorisations qui ont déjà été données",
a-t-il poursuivi.
"Il y a des propositions de loi qui ont été déposées en ce sens, c'est la
meilleure façon d'aller vite, le gouvernement les soutiendra", a ajouté M.
Fillon, qui avait souligné en début de propos l'inquiétude "légitime" des
Français sur ces projets d'exploration.
En même temps, a-t-il fait valoir, "je ne veux pas que nous fermions la
porte à toute possibilité d'exploiter avec d'autres techniques demain ces
gisements".
Le chef du gouvernement a souligné avoir décidé la prolongation d'"une
mission de recherche scientifique sur les possibilités d'exploiter ces
gisements avec d'autres technologies". Il s'agit, a-t-il justifié, "que la
recherche scientifique soit conduite jusqu'à son terme".
"Il n'est pas question de sacrifier notre environnement, mais il n'est pas
question non plus de fermer la porte à des progrès technologiques qui
permettraient demain d'accéder à de nouvelles ressources énergétiques", a-t-il
conclu.